Les Pratiques Rituelles du 5ème Ordre


LES PRATIQUES RITUELLES DU 5ème ORDRE

Première partie

Quels que soient vos usages respectifs, nous espérons que vous partagez le sentiment que le 5ème Ordre peut être plus qu’une académie sympathique certes, étudiant des rituels, dont la grande majorité reflète un « exotisme » souvent burlesque, mis en exergue par de nombreux historiens de la Maçonnerie.

Doit-il être au diapason des Ordres précédents ? Le pari n’est pas évident au regard des multiples pratiques existantes. Elles illustrent la difficulté de cet Ordre à représenter une unité dogmatique, qu’historiquement, disons-le, il n’a jamais possédé.

La nature ayant une sainte horreur du vide, les maçons contemporains, de toutes origines, pratiquant le Rite Français ont fait le reste, sans aucun complexe, mais avec la volonté d’établir, ce que nos fondateurs n’ont pas pu ou peut-être même, souhaité réaliser.

Ainsi, depuis la fin du XXème siècle les rituels ont proliféré avec une fébrilité traditionnelle, susceptible de rendre jaloux les codificateurs des Ordres de Sagesse, qui pourtant ne se sont pas privés de puiser dans le vivier de l’Écossisme.

A ce jour, plus d’une douzaine de juridictions ou entités autonomes pratique en France et à ma connaissance un 5ème Ordre en une ou plusieurs classes différemment appelées et développées. Ce recensement ne tiens pas compte des 6 juridictions  étrangères qui ont une pratique de cet Ordre.  

Cependant, l’ensemble de ces pratiques rituelles, ne peut revendiquer une quelconque transmission historique.

Le travail effectué de toutes parts sur cet ordre démontre au moins une chose : la nécessité que tous ont éprouvé, de parachever le cheminement du maître maçon de Rite Français. Sinon quelle serait l’utilité de cet Ordre?

Ainsi, nous avons tous fait du 5ème Ordre, un ordre à part entière, ce qui n’était pas annoncé dans les règlements d’origines.

Historiquement, dans les règlements de 1784-86, il se présentait, d’une part, comme une académie de grades au contraire de la construction des autres ordres qui procèdent plus ou moins d’une synthèse et s’inscrivent dans un processus de transmission. D’autre part, il devait jouer le rôle de chambre d’administration du GCGDF ayant le titre de bureau de la correspondance : rôle éphémère qu’il joua, avant que cet acte ne se consacre aux décisions du comité des 9 réduites à l’organisation de cet Ordre.

Les usages contemporains recensés, ne semblent pas apporter dans l’ensemble une homogénéité et une « universalité » qui puissent, non seulement être en équivalence avec d’autres pratiques, mais aussi porter la couronne du Rite Français : ce qui nécessiterait, préalablement l’acceptation de ce rôle par tous les acteurs : c’est pas gagné !...

Cette pluralité et l’absence de fonction définie minorent, à notre avis, l’impact des hauts grades du «Français».  

Il n’est pas question d’avancer la formulation qui serait la meilleure : chacune a une histoire propre et possède légitimité et origine, respectables. Toutefois, en considérant les multiples réponses, il apparait, que le 5ème Ordre ne peut être une simple distinction honorifique.

Il doit permettre un regard sur l’ensemble des sept grades du Rite Français, en valoriser les valeurs essentielles et la cohérence de la pratique. Cet ordre doit être un ordre à part entière, ou ne pas être.

D’ailleurs, sur le tard et malheureusement et sans grande suite, la question de la transmission des grades au delà du Rose-Croix fut posée sans que cela réponde à une spécificité terminale, sinon à considérer le caractère « universel » de ces transmissions.

Ainsi, en 1806, dans un de ses derniers actes,  Roettier de Montaleau proposa « un projet tendant à organiser sur les bases invariables les cinq ordres des plus hautes connaissances maçonniques comprises dans le nombre de 81 grades distribuées par séries et à établir en conséquences des chapitres supérieurs et un directoire du Rit primitif (le rite primitif de France étant le RFM) »

Continuant dans la cinquantième assemblée du SCM : « Le chapitre (Grand) professait des connaissances maçonniques jusqu’à 81 degrés distribuées par séries et enfermées dans cinq ordres et l’invitait (le GO) à organiser des chapitres supérieurs qui ne conférassent les hauts grades au dessus de ceux sous le titre de RC ».

Cette ouverture suggère que cet Ordre peut être porteur d’un contenu initiatique et philosophique à travers une écriture symbolique homogène et là, une difficulté surgit : chacun pensera que son « produit » est porteur de ces atouts.

Il a paru utile et intéressant de tenter une mission impossible : trouver un fil conducteur à partager.

Au préalable, retournons aux sources des « grades à cotés » du Rite Français.

Qu’est-ce qui les a motivé, dans quel esprit ont-ils été construits ?

Dans ce XVIIIe siècle porteur de Lumières, la Maçonnerie Française a développé une multitude de pratiques à coté des trois degrés symboliques.

On peut aussi discerner l’inspiration Anglaise originelle avec les Maîtres Ecossais, très tôt confortée sur le continent par le discours du Chevalier Ramsay.

Ils étaient supposés intervenir après les grades symboliques, très souvent sans être une suite ordonnée et sans idée de perfectionnement au début, mais curieusement de régénération d’une maçonnerie supposée viciée, ou trop proche du bruit du chantier.

Certains pensent à une mode à leur sujet, en considérant leur développement et la surenchère, sans commune mesure avec l’exigence d’exprimer un contenu.

Sentiment entretenu par les multiples écritures souvent très proches, dont ils feront l’objet : distinguées, par un lieu géographique ou le choix d’une appellation différente. Ainsi pour l’exemple, L’Ecossais des 3 J est aussi, L’Ecossais de Paris ou l’Ecossais de Clermont.

Les hauts grades ont dans leur développement participé à la « Maçonnerie de société ». Elle a montré son aptitude à créer des espaces de sociabilité en captant l’héritage des ordres initiatiques chevaleresques, et en manifestant son adhésion au mouvement des Lumières.

Cette maçonnerie s’émancipera du cadre contraignant du temple pour s’épanouir dans les appartements et les hôtels particuliers: un tapis de loge portatif, un rideau tiré et des grades conférés par communication avec des mises en scène de plus en plus élaborées: avec orchestre, décors et reconstitution historique.

N’auront-ils pas eu la secrète ambition de supplanter les grades symboliques ? L’exemple caractéristique est celui du REAA qui a été construit d’abord avec les hauts grades puis en incorporant ultérieurement les 3 grades symboliques.

Nous sommes loin de la frugale mise en œuvre de nos pratiques actuelles et même des tous premiers usages.

Siècle de folie, siècle des Lumières, des illuminés aux allumés, nous sommes dans nos pratiques les descendants de toutes ces aventures dont le temps a fixé le degré de pertinence.

Pierre Chevalier évoque sur le sujet  « le désir de certains maçons de réformer l’ordre vicié par les abus de toutes sortes. Les tenues n’étaient-elles pas accompagnées de banquets où le champagne était de rigueur, de chansons et de musique?

Nous sommes devant l’expression d’une autre maçonnerie affranchie du métier et représentative d’une classe sociale.

Ainsi, vers les années 1750, les Loges dites Ecossaises fleurissent avec des titres éblouissants accompagnants les premiers système de grades : Ecossais Fidèles de la Vieille Bru de Toulouse, Mère Loge Ecossaise de Marseille, Sublime Mère Loge du Grand Globe Français, Cour des Souverains Grands Commandeurs du Temple de Carcassonne, Conseil des Empereurs d’Occident et d’Orient et j’en passe…

Daniel Ligou, annonçait « Il est malaisé de connaître les finalités de l'Ecossisme : désir de sélection sociale, intellectuelle, spirituelle ? Recherche du « secret » qui paraît sans cesse à portée de la main et qui est toujours inaccessible ? Interférence — à peu près certaine — de l'ésotérisme traditionnel ? Désir aussi de compléter le mythe d'Hiram qui n’apportait pas de ponctuation à la disparition violente de l’architecte ? »

Le Grand Orient et avant lui la première Grande Loge dont il est issu, bien que peu favorable aux grades de l’Écossisme ce sera engagé dans cette voie presque à reculons, poussé par son ambition de régir la maçonnerie Française et sans doute pour éviter que les nombreuses loges qui pratiquaient des ensembles de grades hétéroclites ne lui échappe.

Pour conforter son autorité, devant l’incroyable disparités des usages et pour clarifier cette prolifération il s’attachera à la rédaction d’un système ne portant pas encore le titre de Rite Français.

Dès 1783, les grades symboliques furent codifiés, suivit la construction des 4 Ordres de Sagesse achevée en 1786 dans le cadre de l’éphémère GCGDF crée à cet effet, peut-on penser.

Il est important d’appréhender la notion d’ordre utilisée pas les codificateurs des hauts grades du Rite. Elle est en partie la conséquence du grand nombre des grades écossais existants et à la volonté d’apporter une simplification dans les usages. Bien qu’on ne puisse écarter dans cette construction l’idée de suprématie du codificateur, déjà évoquée, sur le monde maçonnique d’alors.

A chaque ordre correspondra un ensemble de grades qui seront plus ou moins synthétisés ou représentatifs d’une classe. Un grade de réception et d’usage, pour chacun des ordres fera l’objet d’une rédaction.

Ainsi suivant la définition historique du GCGDF, que nous rappelons :

Le Premier Ordre comprendra tous les grades intermédiaires de la Maîtrise à l’Élu. L’Elu en sera le complément. Le grade de réception dans cet Ordre est celui d’Élu Secret.

Le Deuxième Ordre comprendra tous les grades d’Écossais, tous Ecossais possibles et ce qui y est relatif. Le grade de réception dans cet Ordre est celui de Grand Élu Ecossais.

Le Troisième Ordre comprendra tous les grades de Chevalerie et ce qui y a rapport. Le grade de réception dans cet Ordre est celui de Chevalier d’Orient.

Le Quatrième Ordre comprendra le Rose Croix et ce qui est relatif. Le grade de réception dans cet Ordre est celui de Souverain Prince Rose-Croix qui en est l’aboutissement.

Ce n’est pas tant un rite qui a été « inventé » mais un référentiel le plus unitaire possible pour les loges, reprenant les grades le plus souvent retrouvés. C’est celle du premier rite officialisé (pas encore sous son nom actuel) par le Grand Orient de France dans la période de 1783-1786, publié dans le régulateur de 1801. C’est dire que l’histoire de ce rite est intiment mêlée à celle de sa juridiction tutélaire.

Il faut dépasser la seule intention de bâtir un système de référence dans lequel on classera dans quatre tiroirs des grades éparpillés.

Cela permettait aux maçons porteurs de ces différents grades de se reconnaître dans une même classe et à travers eux, les loges ou chapitres auxquels ils appartenaient.

Ainsi, la volonté du GO de l’époque était avant tout, un projet fédérateur des Francs-Maçons allant au delà de leurs pratiques respectives et sous-jacente, une volonté de s’imposer dans le monde maçonnique.

Cette dernière considération n’est pas anodine car elle facilitera la compréhension de la désuétude des hauts grades du Rite Français, quelques années plus tard, au profit du Rite Ecossais Ancien et Accepté, porteur d’une « dynamique » correspondant mieux aux attentes des Maçons de l’Empire, que l’on ne pouvait laisser échapper et se poser en rival du GO.

Puis d’accord en désaccord, au fil des ans et des bouleversements politiques, dans le partage le GO se cantonnera, in fine aux grades symboliques, malgré l’intermède du Chevalier Rose Croix, vestige de son système Français.

Il laissera au Suprême Conseil l’administration des autres grades. Cette trace historique se retrouvera jusque dans la seconde moitié du XXe siècle où on accédait au Suprême Conseil en passant directement du 3ème au 18ème grade pour la juridiction mère.

On a le sentiment que cette création n’a jamais répondu a une nécessité de pratique bien qu’étant l’objectif annoncé, mais qu’elle répondait à la volonté de proposer sinon d’imposer, un outil universel pour toute la maçonnerie.

Il faut également relever que de nombreux Chapitres continuèrent à pratiquer certains grades qui n’étaient pas dans la récente nomenclature à coté de cette nouvelle formulation. Vous l’avez deviné, le monde maçonnique est tout de simplicité

Deuxième partie

Cette volonté fédératrice se retrouve dans la définition historique du 5ème Ordre : il comprendra tous les grades physiques et métaphysiques et tous les systèmes, particulièrement ceux adoptés par les associations maçonniques en vigueur.

Cette disposition se traduira dans 9 chemises regroupant 81 grades afférents non seulement aux grades correspondants aux 4 ordres, mais incluant des grades au-delà du Rose Croix.

Cette disposition n’est pas un simple fourretout mais un classement raisonné. D’ailleurs, une 10ème chemise regroupait un certain nombre de grades en attente de classement, outre les grades du REAA non inclus dans l’Arche du Rite.

En effet, l’interrogation subsistera sur les intentions réelles des codificateurs. Pourquoi qualifier cette arche de 5ème Ordre, si son unique fonction devait être réduite à une bibliothèque ? Un élément de réponse se trouve dans sa seconde fonction comme bureau de la correspondance, souvent occulté, car d’existence éphémère et qui disparaitra lors de la fusion du GCGDF avec le GO avec l’apparition du Grand Chapitre Métropolitain.

Cet embryon de Chambre d’Administration a été reconduit par le GCG du GO en 1998 sans toutefois qu’il soit dévolu au 5ème Ordre.

Les aléas de l’histoire et le « tumulte » de la vie maçonnique ont-ils empêché que le 5ème Ordre – annoncé et ébauché dans les premiers règlements de 1784-86, puis balbutiant au temps de l’Empire – n’atteigne sa maturité et trouve une place et une fonction pérenne dans la suite des quatre Ordres de Sagesse ?

Il est également possible que la vocation du 4ème ordre à couronner la démarche « initiatique » des Ordres de Sagesse en qualité de « nec plus ultra », a participé à cet inachèvement et son volet administratif est exercé aujourd’hui par la 4ème Ordre dans plusieurs juridictions.

Le Grand Chapitre Métropolitain successeur de l’éphémère GCG de France, n’aura pas eu le temps d’éprouver son administration du fait de son intégration au sein du Grand Orient, puis de la césure révolutionnaire et enfin de l’arrivée, au 19ème siècle d’un autre rite de hauts grades issus des mêmes sources Écossaises. Cela faisait beaucoup.

Le 5ème Ordre n’a pas été envisagé, à l’origine comme portant un contenu initiatique. Bureau de la correspondance et conservatoire des grades Ecossais, tel il était défini.

Cette absence laisse le Rite Français sans un chapeau historiquement codifié et reconnu comme tel par chacune des structures qui le mettent en œuvre.

Il est établi qu’aucune codification historique d’un usage spécifique, n’a vraiment existé au regard des documents publiés et n’a pu de ce fait, être transmise à contrario des 4 Ordres jusqu’à la disparition du Grand Chapitre Métropolitain.

Il est avéré que les Ordres de Sagesse ont bien été communiqués historiquement à une juridiction Portugaise qui pratique depuis 1804 les 4 Ordres dans une forme équivalente aux textes historiques hexagonaux. Il s’agit du Grand Chapitre Lusitanien.

Cependant, pour ce qui concerne le 5ème ordre, la problématique reste, semble-t-il, entière puisque cet ordre ne pouvait à cette époque être transmis car ne possédant pas, alors, une quelconque codification rituelle.

Le seul rituel historiquement annoncé fut adopté en 1808 précisément – c’est celui du Chevalier du Soleil, 72ème et dernier grade de la 8ème série et 28ème degré du REAA. Sans autre précision sur sa mise en œuvre, sinon qu’il servit à la réception des prosélytes.

Il ne présente pas la synthèse d’un grade de la 8ème série, en cohérence, avec les quatre premiers ordres. Mais serait plutôt en cohérence avec ceux de la 9ème série.

Adopté dans la précipitation plus que par réflexion, devant la pression écossaise, son contenu est certes intéressant, mais il ne règle pas la problématique du chapeau du rite et du positionnement par rapport aux autres pratiques. Un seul des usages actuels recensés y fait référence.

Par la suite et peu de temps avant que le 5ème ordre ne rendît l’âme, le choix s’était-il porté sur celui de Chevalier Kadosch, 30ème du REAA ? Aucune trace de cet usage cependant n’apparaît à ce jour dans les archives publiées.

JM Ragon, de son coté, a publié dans un livret, (et semble-t-il rédigé) une version dite philosophique assez différente et bien tardive (1861).

Notons que ce rituel, fut mal évalué par Ragon, au point qu’il en écarta l’échelle, jugée par lui, comme donnant un spectacle dégradant.

Ce rituel porte le titre audacieux de « nouveau rituel de Kadosch grade philosophique 5ème et dernier degré du Rite Français avec en sous-titre : remplaçant le 30ème degré templier du Rite Ecossais. On connaît la suite quant au remplacement. On notera qu’il ne s’agit plus de 5ème ordre mais de 5èmedegré.

Ce sera le dernier acte de l’histoire en 1821 quand le Grand Chapitre Métropolitain demanda… la patente pour l’exercice du 30ème grade au REAA !!…

Que de mémoire perdue alors que le 5ème Ordre contenait au sein de ses 81 grades une formulation primitive du Kadosch avec le Grand Elu de Londres qui aurait pu servir d’assise à une synthèse avec d’autres écritures du grade. Mais en matière d’écriture, Roettiers de Montaleau père n’était plus là…

En 1823 le Grand Chapitre Métropolitain disparaissait en devenant de façon incompréhensible le Chapitre des Gaulles sous la forme d’un aéropage de Chevaliers Kadosch, sans grande trace de son activité et de son lustre d’origine.

Ainsi, l’histoire se termina et à l’heure actuelle aucun document n’a été exhumé des archives Russes démontrant l’usage du Kadosch et surtout l’inscription de cette pratique dans la continuité des 4 Ordres.

La question de la réactivation du 5ème Ordre s’est posé, dans les années 90. Il convient de souligner que dès 1995 une assemblée indépendante qui ne s’appelait pas encore Provence Fidélité s’appuyant sur la logique des 5 Ordres et sur les règlements de l’époque, s’était penchée sur la nécessité de cette reconstruction et sur le besoin d’une pratique rituelle.

Respecter la Tradition, c'est inventer la nôtre! C'est exactement ce qu'ont fait nos Anciens, je dois compléter que nous avons osé pour ce qui concerne le 5èmeOrdre. Mais il n’y a pas d’inquiétude à avoir : qui peut revendiquer sérieusement une transmission historique de l’une des différentes pratiques de cet Ordre?

Toutes les écritures déambulant dans les allées de la Sagesse sont de facture contemporaine. Elles s’inspirent plus ou moins de grades préexistants : que ce soit la fugace pratique du Chevalier du Soleil, seule désignée dans les minutes du 5ème Ordre.

Ou alors, l’inspiration des Sublimes Philosophes Inconnus - grade de la 9ème série - sans aucune preuve d’usage historique, pour habiller un Chevalier de la Sagesse fraîchement apparu.

Le 5ème Ordre traduit les aléas de son histoire, ainsi on le retrouve aujourd’hui segmenté en une, deux ou trois classes.

Ses rituels sont différents selon les juridictions et d’inspirations variées : ils vont du Chevalier du Soleil, en passant par le Chevalier de l’Aigle blanc et noir suivi du Chevalier de la Sagesse, ou le Chevalier de l’Etoile d’Orient, ou enfin la réception se pratique avec un rituel d'écriture contemporaine - il en existe plusieurs - tel celui employé lors de la réactivation du 5ème Ordre au Grand Orient. (Provenant du Sublime Conseil Provence Fidélité).

Les décors varient également : ils vont du signe distinctif sur le sautoir du 4ème Ordre au seul sautoir blanc en passant par le tenue complète: sautoir tablier et gants. Il en va de même des titres.

Il nous a paru intéressant et sans doute est-ce téméraire, de tenter une synthèse sur laquelle nous pourrions nous arrêter. Mais cela sans aucune illusion de faire changer les « majors » et même tous les autres.

Pour aller modestement dans ce sens, partons de ce que nous connaissons historiquement de cet Ordre.

-La couleur blanche décorant la salle de réunion.

-Rien n’indique que nous soyons dans un temple.

-Le terme d’Arche apparait désignant un coffre contenant les 9 chemises des 81 grades.

-Ce Coffre est disposé au centre du lieu de réunion.

- Etant dans une salle indifférenciée on peut supposer qu’une table est à son centre.

-La marche pour arriver à la salle est circulaire sans que pour autant on décrive une quelconque table ronde, mais rien ne s’y oppose.

-Quant à l’appellation du 5ème Ordre apparaît en 1811 le titre de Suprême Conseil. Le titre de Sublime Conseil n’apparaît pas.

-Le 5ème Ordre est subdivisé en deux classes : le conseil des 9 et la classe des prosélytes.

-Seule distinction, le bijou qui est aujourd’hui décrit sur un ruban blanc moiré simple pour la 1ère classe des prosélytes, on ajoute un liseré d’or pour les membres du conseil des 9. Les décors seront ceux de RC .

-Un « travail» est demandé, appelé proponenda, aux futurs prosélytes. Il se fera sous forme de questions et de réponses écrites du candidat.

-La première annonce tardive d’un rituel de réception et sans doute de tenue sans autre précision sur la pratique lors des réunions de travail. Il s’agit du Chevalier du soleil 28ème degré du REAA alors constitué. Ce grade qui existait depuis plus d’un demi siècle et se trouvait déjà inclus dans le rite de Perfection. Par contre les décors de ce grade ne semblent pas utilisés.

-Aucun rituel n’apparaît pour la seconde classe du Conseil des 9

-Les officiers sont les suivants : un Président généralement le TS des TTSS. Un surveillant pour les deux colonnes placées au milieu face au président. Un expert à la place de l’Orateur. Un Secrétaire et un Maître des Cérémonies. (C’est sur la base des offices du Chevalier su soleil).

-Les prosélytes n’auront pas accès aux rituels de la 9ème série.

-Un modèle de bref est proposé.

-Proposition de constituer une instance qui aux côtés du GCM conférerait et gèrerait les grades au-delà du RC.

Et cela débouche sur une décision importante : « le conseil s’arrête à la proposition de conférer ces grades en 5ème Ordre au FF qu’ils en trouveraient dignes... »

Le 5ème Ordre ne se limitera plus à recevoir les FF Chevaliers du soleil pour étudier les hauts grades, maintenant il les conférera.

Quel pourrait être le profil d’une pratique que nous pourrions aménager sur la base et l’adaptation des éléments historiques ? C’est ce que je vous proposerais prochainement

Troisième partie 

Pour ponctuer la réflexion à partir des deux textes que vous avez reçu, je vous propose en guise de conclusion différents points dont nous pouvons débattre et s’ils obtiennent votre assentiment, éventuellement adopter.

Ces propositions ont pour but de rapprocher au mieux nos usages de ceux décrits dans les minutes relatant les réunions du 5ème Ordre.

Le 5ème Ordre déjà dédoublé en 2 classes prend la dénomination d’Arches et non plus de grades.

Le 5ème Ordre ne rajoute pas de degré au Rite Français qui reste historiquement fixé à 7 degrés, auxquels s’ajoutent les deux Arches du 5ème Ordre.

Identification de 9 officiers généraux représentant le Conseil des 9 inclus dans la seconde Arche.

Le lieu de réunion est une salle sans dénomination, tendue de blanc, sans orientation.

Une table siégeant au milieu supporte un coffre représentant l’Arche du Rite. Cette Arche est censée contenir les manuscrits des 81 grades.

Un travail sera demandé pour la seule admission à la première Arche.

Le 5ème Ordre ne s’inscrivant pas dans la continuité des 4 Ordres propres au Chapitre, il aura vocation à réunir des membres issus de chapitres différents, voire de rites différents à la condition qu’ils soient en correspondance de grade. On peut envisager pour ces membres un statut de membre associé.

La dénomination de Suprême Conseil, la seule à être identifiée dans les minutes du 5ème Ordre pour désigner cette assemblée. Nulle part n’apparaît celle de Sublime Conseil. Toutefois, il faut considérer la connotation Ecossaise de cette appellation qui n’était pas aussi forte à cette époque.

Historiquement, aucune pratique n’apparaît hormis celle du Chevalier du soleil. Une patente avait été demandé du Suprême conseil pour le Kadosch en 1821. Ainsi, ce grade est confirmé dans la pratique actuelle aux côtés de la partie historique de Provence Fidélité constituant les 12 clefs de la première Arche, avec le titre de Chevalier de l’Aigle blanc et noir. Pour la seconde Arche, aucune pratique rituelle n’apparaît et d’ailleurs elle ne semblait pas en avoir. Force est d’écrire un pratique


Le 5ème Ordre laisse un goût d’inachevé et pour son malheur, la porte était grande ouverte à tous pour mettre en scène cet Ordre en suivant plus ou moins les données historiques.

Il serait injuste de porter la seule cause de cette évolution sur les années de trouble révolutionnaire et d’interruption de l’activité maçonnique. La transformation du GCG de France en Chapitre Métropolitain avec son intégration au GO donc sa perte de souveraineté ont joué un rôle non négligeable et cela était prévisible.

Les hauts grades n’ont à mon sens, jamais été une finalité ou n’ont jamais représenté un intérêt majeur pour cette juridiction qui ne recherchait qu’à établir son hégémonie sur le monde maçonnique de l’époque, fut-ce en contrôlant le mouvement Ecossais et en sacrifiant ce qu’elle fit, le rite auquel elle faisait et fait encore référence. Les efforts entrepris vers 1806 sont arrivés trop tard pour redresser la barre.

Le Rite Français est bel et bien et il restera un rite historiquement inachevé.

Avec le Chevalier de la Sagesse, nous avons entamé le développement d’une réflexion afin d’augmenter la consistance et le liant du corpus symbolique des Ordres précédents. Il est heureux que notre Rite se soit retrouvé couronné par la Sagesse à la préférence de la perfection qui reste l’outil de la première.


Jean-Pierre Duhal, 5ème Ordre, Chevallier de la Sagesse, Grade 9 et dernier du Rite Français des Modernes, Souverain Grand Inspecteur Général, 33º du Rite Écossais Ancien et Accepté. Fondateur du Sublime Conseil “Provence et Fidélité”, Membre Fondateur du Ve Ordre et, Passé Très Sage et Parfait grand Vénérable de la Chambre d’Administration du Grand Chapitre Général du Grand Orient de France. Membre de l’Académie Internationale du Ve Ordre de l’Union Maçonnique Universelle du Rite Moderne.

Consideraciones sobre el Rito Francés y el Rito Escocés Filosófico

Los adversarios del Rito francés a finales del XVIII no constituían un cuerpo homogéneo y nada permite afirmar que sus Logias practicaban un ritual uniforme. Basta por otra parte con comprobar que algunos de los componentes de esta esfera de influencia, la Orden de Heredom de Kilwinning particularmente, eran organismos de altos-grados, sin ritual azul definido. El Rito escocés Filosófico (REF), practicado por algunos, probablemente era el que se parecía más a un Rito de formas reconocibles

De origen aviñonés, o incluso marsellés, aparecido hacia 1774, este Rito era el de la Logia parisina de “Saint Jean du Contrat Social » creada en 1770 y que trabajaba según los rituales de Aviñón desde 1776. Había negociado, en 1781, con el GODF un concordato que le concedía el derecho a crear talleres superiores de su Rito en Francia y logias azules en el extranjero. Aunque la logia entró en sueños durante la revolución, su Rito se había mantenido en algunas logias de Francia, particularmente en la “Parfaite Union de Douai » que lo practicaba desde 1784.

Los rituales del REF son conocidos. La biblioteca del Supremo Consejo para Bélgica conserva varios ejemplares, idénticos a los publicados hace años por R. Désaguliers, proviniendo de la logia de Aviñón “Saint Jean de la Vertu persécutée”.
Su lectura muestra que estos rituales no diferían apenas de los en uso en las logias franceses del momento. Las "instrucciones" de Aviñón y del Regulador difieren sólo por la presentación y el orden de las preguntas-respuestas

Indiquemos los elementos principales:
Los oficiales están dispuestos "al uso moderno": el venerable en Oriente, el 1r vigilante en el Sudoeste delante de la columna B, el 2º vigilante en el Noroeste delante de la columna J.
Las palabras sagradas son "J..." en el 1r grado, "B..." en el 2º grado y "M..." en el 3r grado. La inversión de las palabras decidida por la Gran Logia de los Modernos en 1730 (o 1739) fue respetada, como lo será en todas las logias francesas del XVIII, incluido las logias "escocesas".
Las tres grandes luces son el sol, la luna y el Maestro de la Logia.
Las palabras de paso, comunicadas durante la ceremonia, son "T..." para el 1r grado, "S..." en el 2º grado y "G..." para el 3r grado.
Los viajes del candidato en el 1r grado están marcados por las purificaciones por el agua y el fuego.
La letra G, descubierta en el 2º grado, significa " Gloria a D..., Grandeza al V.·. y Geometría a todos los Masones ". Designa el GADU.
Punto esencial, la versión de la leyenda de Hiram es la que se estilaba en Francia desde la introducción del grado de Maestro: la antigua Palabra de Maestro, J...A, no está perdida en el momento de la desaparición del arquitecto. Es solamente reemplazada por una palabra de sustitución M... B... Éste es un elemento fundamental porque el Rito de los "Antiguos" afirmaba lo contrario, que sólo tres la conocían. La muerte de Hiram impedía que fuera todavía comunicada y la elección de una palabra de sustitución respondía más bien a una actitud de prudencia

Si Rito escocés filosófico y Rito francés eran profundamente idénticos, debemos sin embargo subrayar una diferencia consecuente: la disposición de los grandes candelabros alrededor del Cuadro de Logia, descrita por los "« Reglamentos generales de la Respetable madre Logia Saint Jean d’Ecosse de la Vertu persécutée, al Oriente de Aviñón » fechados en 1774, y citados por René Désaguliers en su artículo esencial de 1983. Prosiguiendo con la disposición de los grandes candelabros alrededor del Cuadro de Logia, descrita por los "« Reglamentos generales de la Respetable madre Logia Saint Jean d’Ecosse de la Vertu persécutée, al Oriente de Aviñón » fechados en 1774, y citados por René Désaguliers en su artículo esencial de 1983.

En medio del Templo y sobre el pavimento, el será trazado con tiza, el cuadro conocido por todo Masón. Habrá tres grandes candelabros llevando cada uno una antorcha: situados, uno en la esquina del cuadro, entre Oriente y el mediodía; los dos otros a Occidente, uno entre el mediodía y Oeste, el otro entre Oeste y el Norte.


Entonces esta disposición, SE-SO-NO, que nos parece familiar ya que es la del Rito Moderno Belga, no era la de las primeras logias francesas. Los "cuadros” que ilustran las primeras divulgaciones y los grabados célebres de Lebas muestran invariablemente los candelabros en los ángulos NE-SE-SO. En la confesión de Johnn Coustos a los inquisidores portugueses, en 1743, leemos que el venerable maestro, situado al este, estaba flanqueado por dos velas mientras que la tercera brillaba al oeste cerca de los dos vigilantes, disposición confirmada por las divulgaciones francesas, a condición de leerlas bien:

En las Logias regulares, estos Candelabros altos como Candelabros de Altar, son comúnmente de forma triangular y decorados con atributos de la Masonería. Los cuatro puntos cardinales marcados sobre el Dibujo regulan la ubicación de los tres Cirios, del Gran Maestro (Venerable Maestro) y de los dos vigilantes. Ponemos una de estas luces al Oriente, otra al Mediodía, y la tercera a Occidente. El Gran Maestro se coloca en Oriente, entre la luz de Oriente y la del Mediodía.

Las logias del GODF habían conservado esta disposición como lo muestran las ilustraciones del " Regulador del Masón " (1801): la logia de aprendiz está allí alumbrada allí por tres velas llevadas por tres grandes candelabros triangulares colocados en los ángulos N.E., S.E. y S.O. Se muestra así otro ejemplo de la fidelidad del " Rito francés " a las tradiciones de la Gran Logia inglesa denominada de los Modernos ya que esta disposición era la de las " nuevas logias según las instrucciones de Désaguliers ", según un texto fundamental inglés de principios del siglo precedente. Las logias franceses seguían así la costumbre de la masonería denominada "más tarde moderna", la de la Gran Logia de 1717.
El significado de estas luces fue dado por Prichard que, en su “Masonry dissected” de 1730, escribía:

Q. Have you any Lights in your Lodge ? A. Yes, Three.
Q. What do they represent ? A. Sun, Moon and Master-Mason.
N.B. These Lights are three large Candles placed on high Candlesticks (my italics).
Q. Why so ? A. Sun to rule the Day, Moon the Night, and Master-Mason his Lodge

Los rituales franceses habían dado un paso además denominándolas "Grandes Luces "

¿Que visteis cuando fuisteis recibido masón?
Tres Grandes Luces dispuestas en escuadra, una en Oriente, la otra a Occidente y la tercera al Mediodía.
¿Que significan estas tres Grandes Luces? El sol, la luna y el Maestro de la Logia.



Si la logia inglesa estaba alumbrada por tres luces, ésta estaba sostenida por tres "pilares", Sabiduría, Fuerza y Belleza, representadas por el Venerable Maestro y ambos vigilantes. Las dos Grandes Logias " Modernos " y "Antiguos " estaban, por una vez, de acuerdo sobre este punto. Las divulgaciones de los años 1760 (The Three distinct Knocks Or the Door of the most Antient Free-Masonry ) y de 1762 (Jachin and Boaz or an authentic key to the door of Free-Masonry) aportaban el mismo diálogo:

Mas. What supports your Lodge ?
Ans. Three great Pillars.
Mas. What are their Names ?
Ans. Wisdom, Strength and Beauty.
Mas. Who doth the Pillar of Wisdom represent ?
Ans. The Master in the East.
Mas. Who doth the Pillar of Strength represent ?
Ans. The Senior Warden [in the West].
Mas. Who doth the Pillar of Beauty represent ?
Ans. The Junior Warden [in the South]

Las primeras divulgaciones francesas iban más lejos y afirmaban la asimilación de estos "pilares" a las columnas J y B del templo de Salomón (“pillar " se traduce indiferentemente por columna o pilar, mientras que en francés, columna designa un soporte de forma circular y pilar que designa un soporte de cualquier forma). Cuando describe el cuadro de Logia, el " Nuevo Catecismo de los Francmasones " (p. 41) es muy explícito:

Debajo [de la ventana de Oriente], dónde suponen el tercer Pilar, La belleza. Sobre uno de las dos Columnas reales, Fuerza y una gran J., y sobre la otra Sabiduría y una gran B., y en el centro de la Estrella aparece una gran G.
(Nótese el “suponen”: esta tercera columna es imaginaria.)

En el Cuadro de Logia de aprendiz-compañero del "Nuevo catecismo de los Francmasones" de 1749, observemos el emplazamiento citado así como el de las de las antorchas-luces señaladas por mostachones

Olvidemos la disposición variable, y a veces caprichosa, de Sabiduría, Fuerza y Belleza. Lo importante es la asimilación de los "soportes" de la logia a ambas columnas J y B del templo de Salomón y su asociación muy fuerte a ambos vigilantes. El ritual de compañero (1767) de la logia del marqués de Gages, La « Vraie et Parfaite Harmonie à l’orient de Mons », nos confirma este punto.

En resumen

-La logia francesa está sostenida por tres columnas, Sagesse-Force-Beauté, entre las que dos de ellas no son otras que las columnas, J y B, del templo de Salomón, con las cuales están asociados los Vigilantes. El tercero, imaginario, es el Maestro de la Logia;
-Está iluminada por tres luces dispuestas en escuadra a los ángulos de la logia: el sol, la luna y el Maestro de la Logia.

El desplazamiento de las luces en la logia aviñonesa, modificaba radicalmente la geografía de la logia y las asociaciones simbólicas que ocultaba..

Mientras que las columnas y las luces constituyan dos ternarios distintos en la logia francesa, son fundidos aquí en un conjunto único que reúne a los tres oficiales principales, los candelabros y los soportes de la logia, conjunto ilustrado por la disposición nueva de los candelabros de ángulo. Naturalmente, las columnas J y B perderán su función de soporte de la Logia.
La instrucción del grado de aprendiz del Rito escocés Filosófico contiene en germen el anuncio de esta fusión:

D : Qu’avez-vous vu quand on vous a donné la Lumière ?
R : Trois grandes lumières ; le Soleil, la Lune & le Vén\
D : N’avez-vous point vu d’autres Lumières ?
R : Trois grands flambeaux qui représentent le Vén\ et les Surv\

Esto permitió a R. Désaguliers escribir en 1983:

Es a mi juicio, esta disposición de los candelabros-columnas alrededor del cuadro y su asociación estrecha con el Venerable y ambos Vigilantes lo que fundó el "Rito escocés " para los tres primeros grados

Concluyamos rápidamente:

-En una logia escocesa, el Venerable Maestro y ambos Vigilantes son a la vez luces (los grandes candelabros) y columnas (S-F-B, soportes de la logia)
-Los tres grandes candelabros, por un deslizamiento semántico muy comprensible, se hacen también los tres pilares-soportes de la logia
-Las dos columnas J y B pierden su significado original para no ser más que las columnas de los Aap.·. y de los CComp.·.
-El ternario tradicional, Soleil-Lune-Vénérable Maître, es mantenido pero su asociación a los candelabros desapareció.

Joaquim Villalta, Vª Orden, Gr.·. 9, 33º
M.·. I.·.
Director de la Academia Internacional de la Vª Orden - UMURM
Gran Orador del Sublime Consejo del Rito Moderno para el Ecuador
Miembro Honorario del Soberano Grande Capítulo de Cavaleiros Rosa-Cruz de Portugal - Gran Capítulo General del Rito Moderno y Francés de Portugal
Miembro Honorario de la R.·. L.·. Estrela do Norte nº 553 del Grande Oriente Lusitano
Gran Canciller para Europa del Gran Oriente Nacional Colombiano
Miembro Honorario del Soberano Supremo Consejo del Grado 33 para el Escocismo de la República del Ecuador
Miembro Honorario del Supremo Consiglio del 33º ed Ultimo Grado del R.S.A.A. per l’Italia e sue Dipendenze
Miembro del Suprême Conseil du 33e Degré pour la France du Rite Ancien et Accepté (Cerneau's Rite)
Pasado Presidente de la Confederación Internacional de Supremos Consejos del Grado 33º del R.·. E.·. A.·. A.·.
Muy Poderoso Soberano Gran Comendador del Supremo Consejo del Grado 33º para España del Rito Antiguo y Aceptado (Rite de Cerneau)
Gran Comendador del Soberano Gran Consejo de los Príncipes del Real Secreto de España, Rito de Perfección.
Masonólogo

Síntesis del Grado de Aprendiz Masón

A L.·. G.·. D.·. G.·. A.·. D.·. U.·. 

L.·. I.·. F.·. 

R.·. L.·. “Lux Veritatis n.º 3 al Or.·. de Terrassa

QHNOS/NAS, todos en sus grados y oficios

 SÍNTESIS DEL GRADO DE APRENDIZ MASÓN

Etimológicamente la palabra “aprendiz”, proviene del latín “apprehendere”, que significa “persona que empieza a instruirse”, Sus componentes léxicos son: el prefijo “ad” (hacia); “prae” (antes); “hendere” (atrapar) más el sufijo “-iz” (agente femenino). Así pues, el verbo, aprender, puede entenderse como “dar capacidad de pensar y elaborar críticas frente a la realidad”; esto es, no ser conformistas sino desarrollar la capacidad de crítica y reflexión. De ahí que al Neófito o profano se le llame “aprendiz”.

Desde sus comienzos, la francmasonería se ha constituido como una institución eminentemente formadora de hombres y mujeres virtuosos por excelencia; como la más noble y genuina institución dedicada a la tarea de plasmar un ideal de ser humano, habido de conocimientos, culto, solidario y fraternal; un ser amante de la “verdad” y “libre” de prejuicios. Centrando su interés en el individuo en cuanto que converge en la sociedad, pues sólo a través del individuo correctamente formado se puede mejorar a la humanidad. De ahí que su misión o finalidad última sea hacer desaparecer todas nuestras imperfecciones, todo lo negativo y fomentar y aumentar nuestra capacidad de amar, de empatizar con el prójimo, de justicia, igualdad y hermandad, para hacer del Neófito, un ser digno y útil en la sociedad.

Sobre la base de esta premisa, la meta de todo “aprendiz” es pulir su “piedra bruta” y convertirse en un ser humano nuevo, un ser humano que convive con la naturaleza y converge en ella, para de esta manera, crear el equilibrio perfecto de nuestro Universo.

Durante su iniciación, el/la “aprendiz”, se encamina hacia un nuevo nacimiento, una nueva vida. El/la Masón/a no sólo ha de “vivir”, sino que, además ha de saber “convivir”; lo que supone un auténtico proceso de socialización que equivale a convertir el “yo” en “nosotros”, evitando de esta manera el individualismo a la hora de socializar con el mundo exterior. Para conseguir este fin, la francmasonería, inculca al/la iniciado/a un perfecto repertorio de principios intangibles, los cuales, se traducen en conocimientos teóricos, cuya aceptación es fundamental para el ingreso y permanencia en la Orden. Principios que la definen e individualizan, de manera que sin ellos desaparecería la institución como tal, pues son expresión de la correcta y buena doctrina que todo/a Masón/a debe cumplir y respetar. Principios como: el de “libertad e igualdad” que implican que todos los seres humanos tenemos los mismos derechos y deberes, que todos somos iguales; por lo que cualquier forma de esclavitud o servidumbre pugna con este ideal masónico. Así como, el principio de “Fraternidad”, que se traduce en el respeto mutuo, la solidaridad y empatía mutua, indispensable para que lo principios de igualdad y libertad no se conviertan en una utopía. Libre para decidir sobre nuestra propia vida sin más restricciones e imposiciones que las impuestas por la Leyes ante las cuales todos los seres humanos debemos ser considerados iguales, sin discriminaciones por razón de raza, creencias, ideologías, sexo ni estatus, y conseguir así que reine la “hermandad” entre todos los miembros de nuestra sociedad. 

Herramientas del aprendiz masón

Para llevar a cabo esta tarea de pulimiento de la “piedra bruta”, el/la “aprendiz” cuenta con una serie de herramientas e instrumentos, como: el mazo, el cincel y la escuadra.

Mazo y cincel utilizados para golpear, romper y arrancar nuestras imperfecciones, a la vez que moldeamos y pulimos. Lo que implica un trabajo constante y de gran fuerza, cuyo fin último es obtener la “Piedra Pulida”.

El mazo me ha ayudado a encontrar la fuerza interior necesaria para descubrir mis defectos e imperfecciones y la entereza para proceder a romperlos y arrancarlos. Me ha ayudado a descubrir mi valía, fuerza y determinación. A  perseverar y no decaer, ni dejarme llevar por el desánimo. Por su parte, el cincel me ha servido para dar formar y moldear mi “yo” interior, ayundándome a pulir y suavizar los bordes o aristas cortantes, resultantes de golpear y arrancar mis imperfecciones.

Asimismo, la escuadra nos ayuda a controlar y regular la forma de la piedra bruta al pulirla, y de esta manera, ajustarla en verticalidad y horizontalidad, para conseguir igualarnos o equipararnos al resto de los hermanos, como símbolo de precisión. En este sentido, la escuadra me ayuda a no perder el rumbo, a mantener el equilibrio que me permita seguir mi camino, siempre avanzando en línea recta, sin perder mi centro, mi vértice, impidiendo que me incline hacia un lado u otro, que zinzaguee.

Además de éstas, el/la “aprendiz” cuenta con otros instrumentos en su camino hacia la perfección,  tales como:

El nivel que representa la igualdad entre todos los hermanos. Este instrumento me recuerda que todos los seres humanos somos iguales, que tenemos los mismos derechos y obligaciones. A tratar a todos por igual sin interferencias ni distinciones, como “ser humano puro” que vive y respira, con independencia de cuál sea su raza, sexo, estatus social, su ideología y creencias.

La plomada símbolo de la atracción, actuado como fuerza de gravedad que nos permite encontrar nuestro punto central y la rectitud que debe regir en todos los actos y juicios de un/a buen/a masón/a (emblema de la justicia, la igualdad y la rectitud), que nos sirve para alinear, verticalmente nuestro centro y definir el eje sobre el cual se edifica nuestro templo. Este instrumento me ayuda a mantenerme en constante equilibrio, a avanzar en línea recta y hacer que mis actos y juicios se distingan por ser íntegros y ecuánimes.

El compás símbolo del espíritu y de su poder sobre la materia. Con sus puntas abiertas o desplegadas simboliza el trabajo material e intelectual del ser humano. Además, el compás representa la solidaridad masónica que, a su vez, significa la fraternidad entre todos los seres humanos. Representa a la ética masónica, e indica los límites que el individuo no debería traspasar. Con el compás marco mis fronteras, aquéllas que como buena masona no debo traspasar nunca, lo que me supone de una gran fuerza de voluntad, y constancia, pues, son muchas las flaquezas y tentaciones que giran a mi alrededor y tratan de hacerme caer.

Por último, tenemos, la escuadra símbolo de rectitud masónico, que el/la “aprendiz” utiliza como “signo”, en cada uno de los pasos de su marcha, en el camino de la perfección avanzando con lentitud desde Occidente (donde están las tinieblas) hacia Oriente (de donde parte la “luz” y la “sabiduría”); es un recordatorio del deber que tiene el/la “masón/a” de que sus actos se ajusten a la rectitud. Así, la escuadra simboliza “la tierra” y el compás “el espíritu”. Ambas herramientas, me ayudan a no perder mi horizonte, a alcanzar la rectitud y perfección en mis actos y juicios; a actuar con rigor y prudencia, acorde a las enseñas y conocimientos que he ido adquiriendo, para que a través de ellos puedan reconocerme como una buena y justa masona.

El aprendiz y la “piedra bruta”.

Como tal, la piedra bruta es un trozo de roca sin labrar en su estado más “basto y natural”, que simboliza al ser humano primitivo e imperfecto, al individuo recién iniciado en la Masonería. De ahí que el trabajo del aprendiz consista en desbastar esa piedra bruta, es decir, tratar de dominar sus pasiones y perfeccionar su espíritu. Es por ello que la piedra bruta es el símbolo del aprendiz, sobre la cual debe trabajar hasta conseguir pulir su rudeza original, propia de la vida profana y de la imperfección de la naturaleza humana.

Este significado simbólico de la piedra bruta nos sugiere una estrecha relación con el sistema “moral” que la Masonería nos enseña en torno a la perfección del ser humano, la búsqueda, desarrollo espiritual y las conductas sociales basadas en valores como el respeto, la fraternidad, la humildad, la tolerancia y los derechos inherentes a todo individuo.

De ahí que este sistema moral sea representado por la piedra rudimentaria, la cual nos estimula, a nivel del aprendiz, a un incesante trabajo en torno a las prácticas y doctrinas masónicas, en el anhelado deseo de encontrar “la Verdad”. Pero esta búsqueda de “la Verdad” sólo es posible por medio de una profunda indagación de nuestros sentimientos y la mejor disposición a un verdadero y exhaustivo trabajo interior. De ahí que, el trabajo masónico consista, simbólicamente, en perfeccionar la existencia humana, a través de un permanente y constante trabajo de transformación.

En esta búsqueda de la “Verdad”, me he dado cuenta de cuán imperfecta es mi existencia; analizar mis actos y juicios, a modo de acto de contrición ha sido una dura batalla. Darme cuenta de que a pesar de considerarme una persona justa y racional, en ocasiones me dejaba llevar por mis impulsos, llegando, incluso a actuar o pensar de distinta manera, ante situaciones idénticas, dependiendo de mi estado de ánimo. Comprender, el por qué, de esta actitud me ha supuesto de un severo y profundo acto de contrición, con lo cual se ha convertido en un trabajo de constante lucha interna. De intentar controlar mis pasiones y actuar impulsivo; de ser más reflexiva y paciente. Este trabajo de “golpear y pulir” mi piedra bruta, me ha ayudado a arrancar muchas de mis imperfecciones y a limar mis asperezas.

No obstante, a pesar de este avance, soy consciente de que aún necesito hacer más uso del mazo y el cincel en esta dura batalla con mi ser interior, ya que, aún tengo momentos de flaquezas en las que mis pasiones, mis impulsos me atrapan; a pesar de ello, saco fuerzas y lucho contra contra ellas, como si estuviera en un combate de boxeo a vida o muerte, con el fin último de alzarme con la victoria y alcanzar esa perfección tan deseada.

Desde esta perspectiva, el/la aprendiz busca y escoge la piedra que debe ser preparada para la construcción del templo, comenzando a moldearla y darle forma a golpe de cincel, de forma continua y pausada, con inteligencia y disciplina, con paciencia y dedicación, y con una fuerza precisa de manera que, golpe a golpe, moldee gradualmente la partículas de la piedra hasta desbastarla. Así, esta “piedra bruta” representa nuestro “yo interno”. De ahí que, el logro de la perfección, simbolizado en el pulimiento de la piedra, consista en desprendernos de nuestros errores, prejuicios, odios, pasiones, desarraigo... 

De esta manera, podemos afirmar, que esta “piedra bruta” representa la fortaleza y la moral del “Primer grado”; en el esfuerzo, predisposición de aprender y la dedicación que se ponga en ello. De ahí que este sea el fundamento en el que se apoya todo progreso, pues, se realiza reconociendo, asimilando y dominando lo aprendido, a pesar de las circunstancias adversas de la vida y de la sociedad en que nos encontramos, y con las respectivas experiencias que se deriven de esta relación.

 Así, en la historia de la humanidad, han existido distintas formas de concebir la idea de perfeccionamiento y búsqueda de la felicidad, expresado, de un lado, en el cambio cualitativo en nuestras relaciones con los demás, lo que a mi parecer implica ver y tratar al prójimo como a uno mismo, empatizar con él, ser más caritativos y justos en nuestro trato y por otro, en la perspectiva del crecimiento espiritual personal, lo que implica un cambio o trasformación de nuestro ser interior, que nos permita crecer como personas fomentando la justicia, la caridad, la igualdad de trato y el amor fraternal.

Es por ello que, la transformación interna del/la “aprendiz masón/a”, a través del pulimiento de la “piedra bruta”, debe crear en su conciencia, la necesidad de superar las condiciones arrastradas de su materialidad pasada y actual, producto de la vida profana. Este trabajo de transformación de la “piedra bruta”, supone para el/la “aprendiz” la transformación de sí mismo en la condición de masón/a, entendida como una muerte, simbólica, para nacer a una nueva vida; de ahí deriva su fortaleza moral en el descubrimiento de su unidad y esencia interna; en la conciencia de su propio ser y la estimulación de sentimientos nobles, lo cual conlleva un doble proceso psíquico, en permanente equilibrio.

Por un lado, la capacidad intelectual de razonar, de aprender de las experiencias, de reflexionar en torno a ellas e interpretarlas con el fin de establecer las formas de interacción entre la conciencia y lo externo a ella, y por otro lado, el conocimiento intuitivo y emocional.

Esta es la faceta espiritual del pensamiento humano, que nos facilita acceder a un conocimiento superior, y para ello el/la “aprendiz” deberá asimilar y experimentar en su conciencia, el sentimiento de la enseñanza simbólica del pulimiento de la “piedra bruta”, es decir, la devoción, la vida y la calma interior, ya que, solo de esta forma llegan a aflorar en la conciencia del “aprendiz”, los sentimientos de fraternidad, caridad y tolerancia, los cuales nos hacen más dignos de nuestra condición de masones/as.

VIVENCIAS

Durante estos años de duro y constante trabajo de pulimiento y transformación de mi “piedra bruta”, he aprendido a cultivar una serie de valores y principios que tenía olvidados, tales como: la fraternidad, la tolerancia y la empatía; así como, a controlar mis impulsos más primarios ante cualquier eventualidad. Lo cierto es que vivimos inmersos en un mundo en el que sólo nos preocupamos de nosotros mismos, de nuestro bienestar y felicidad, de satisfacer nuestros deseos y pasiones, sin importar, a quien arrastremos en nuestro camino con tal de conseguir nuestras metas; sin tener en cuenta que a nuestro alrededor hay personas, hermanos, en iguales o peores circunstancias que las nuestras, que necesitan de nuestra ayuda, apoyo y comprensión.

Sólo a través de este trabajo de transformación interior, me he dado cuenta de cuáles son mis vicios, mis pasiones e imperfecciones. Cuando empezamos a tratar y mirar a los que nos rodean de la misma manera que a nosotros mismos, es cuando realmente, comenzamos a priorizar y dar valor a lo que es realmente importante y valioso, “la vida humana”.

Una vez, descubiertos mis vicios y defectos es cuando comienza, realmente, esta ardua labor de golpear, romper y arrancar todo lo que me consume y ahoga, un trabajo que implica una gran fuerza y constancia, necesaria para ir puliendo mi “piedra bruta”, comenzando siempre desde el interior hacia el exterior, ya que, solo así, podré renacer como una persona nueva, libre, pura y justa. Sólo así podremos salir de la oscuridad, en la que vivimos atrapados, para llegar hacia la luz, la perfección.

Durante estos años de iniciación he ido adquiriendo nuevos conocimientos, ampliando mis fronteras y creciendo como persona. Es cierto que en ocasiones las flaquezas, incertidumbres y el miedo me han paralizado, pero es en esos momentos cuando busco el apoyo y soporte en los conocimientos, principios y enseñanzas aprendidas y adquiridas para conseguir redirigir mi vida, mis acciones y mis pensamientos en la línea correcta, siempre ascendente en busca de “la verdad” y “la perfección interior”.

 

He aprendido a interpretar los símbolos, costumbres, usos y alegorías masónicas, intentando conseguir ese equilibrio tan deseado entre el plano espiritual, intelectual y físico. Sin embargo, esta labor no termina con esta etapa, sino que perdura durante todo el proceso de crecimiento personal, en los que habrá, numerosos altibajos e incluso recaídas; sin embargo, me siento reforzada y dotada de las  enseñanzas y herramientas necesarias para seguir combatiendo contra mis pasiones e imperfecciones, ya que, solo de esta manera podré romper esas ataduras que me esclavizan, para convertirme en una persona libre y justa y poder contribuir, en la medida de lo posible, a mejorar esta sociedad en la que nos ha tocado vivir.

He dicho,

Ap.·. M.·.

Mayte Marrero

Estudio sobre la Piedra Cúbica de Punta

He querido abordar este tema siguiendo las esclarecidas aportaciones e indagaciones que sobre el mismo ha llevado a cabo el Hermano francés M. R. de forma muy rigurosa y que considero muy acertada bajo mi punto de vista.

Al abordar este símbolo referido a una de las Joyas Inmóviles de la Logia, lugar donde según el ritual los Compañeros “aguzan sus herramientas”, constatamos con cierta extrañeza que, si nos sumergimos en su estudio y analizamos diferentes obras especializadas, la mayor parte de los Ritos parecen ignorar la Piedra Cúbica en Punta, símbolo que solo aparece en el R.E.A.A. y el Rito Francés o Moderno, siendo inexistente también en los Ritos Anglo-sajones.

Este elemento simbólico, para nosotros capital, presenta enormes divergencias sobre su interpretación entre distintos especialistas masonólogos. Quiero remarcar, sin embargo, que es obvio que la visión y reflexión simbólica debe ser en todo momento personal, y cada masón procederá a imbuirse en sus propias introspecciones y vivencias individuales. Dejemos pues, por un momento, la particular lectura que pueda derivarse de la finalidad antes referida sobre el “aguzar las herramientas” para proponer la siguiente reflexión que podríamos titular como “el simbolismo de la Piedra Cúbica y de su Diagonal”.
Esta hipótesis puede verse apoyada sobre la lectura de un artículo del Hermano J. T., aparecido en el año 1991, en concreto en la publicación Nº 22 de la serie “Trabajos de la Logia Villard de Honnecourt” de la GLNF. En él se declara que “la Piedra Cúbica en Punta es un avatar de una mala interpretación de antiguos textos, ligada a malos dibujos durante largos años, y que se ha querido justificar a posteriori. Del mismo modo el hacha (frecuentemente asociada) habrías sido originalmente una escuadra que, mal dibujada, se transformó poco a poco".

Uno de estos “malos dibujos” puede apreciarse en la Fig. 1, una miniatura de la Edad Mdia donde puede verse a un masón con una “boucharde”, que era una especie de martillo dentado – simple o doble – y que, en efecto, podía parecerse a una hacha, haciendo en el dibujo el gesto de tallar una piedra particionada en negro y blanco según su diagonal superior.


La Fig. 2 bien podría darnos la explicación óptica de esta mala interpretación ulterior. De hecho, las fuentes del hermano J. T. (las cuales no cita) son unos artículos del hermano René Guilly publicados en la revista “Renaissance Traditionnelle” entre 1987 y 1992, reunidos en una obra editada por Éditions Dervy en 1995 titulada “Las piedras de la Francmasonería”, firmados con el seudónimo René Désaguliers.

Nuestras actuales Joyas Inmóviles de la Logia, la Piedra Bruta, la Piedra Cúbica en Punta y la Plancha de Trazar, correspondientes a nuestros tres primeros Grados, fueron una vez una Piedra bruta – suficientemente desbastada y con caras ya perpendiculares -, una Piedra Cúbica denominada “Piedra Diamante” y una escuadra.
La Piedra Bruta casi informe que encontramos ahora en las Logias no corresponde para nada con la piedra simbólica de los primeros Masones Especulativos, la cual estaba inspirada directamente de la de los Operativos. Hay que recordar que las piedras de un futuro edificio eran desbastadas al máximo en las canteras, es decir, esbozadas lo mejor posible a su forma definitiva, entre otras cosas para limitar el precio (al peso) del transporte que frecuentemente costaba más que el material en sí mismo. Es de mal comprender, pues, una piedra informe de destinación o función desconocida transportada hasta la logia. La antigua piedra bruta simbólica es una piedra “escuadrada”, o sea, una piedra son sus caras en escuadra entre ellas y que, así preparada, está a punto para la venta y transporte, pero no para ser colocada ya que las caras permanecen aún bastante brutas.
Esta piedra “escuadrada” del Aprendiz es fácilmente reconocible en la ilustración fechada en 1754 de la Fig. 3.


La Piedra “Diamante” es más difícil de encontrar. René Désaguliers afirma: “… por lo que se sabe, la palabra (en inglés) diamond aparece de 1723 a 1802 en cinco textos y ocho ejemplos". El documento más significativo se denomina “Institution of freemasons” fechado en 1725. A continuación de la pregunta del retejo “¿cuántas Joyas Preciosas hay en la Logia?”, la respuesta es seguida de su ilustración manuscrita, añadida sin duda para facilitar su memorización. Se trata del dibujo de un pequeño rectángulo,seguido de otro rectángulo marcado con su diagonal y aún seguido de una simple escuadra. La Fig. 4 nos muestra cómo estaban dibujadas simbólicamente las tres “Joyas Preciosas” de la masonería en este documento.




Lo más remarcable es el rectángulo con su diagonal, ya que corresponde a numerosas representaciones de obreros constructores de la Edad Media e indica simbólicamente lo que fue considerado durante largo tiempo como el principal “secreto de oficio” de los Maestros Masones. Después, este secreto fue, por supuesto, descubierto y revelado. Ya lo mostró el arquitecto Villard de Honnecourt puesto que se encuentran dos dibujos sobre este tema en la plancha 38 de su famoso Cuaderno (Fig. 5). 


Uno de estos dibujos tiene por comentario:
-          Por este medio se hace un claustro igual a su patio, es decir que la superficie del cuadrado central es igual a la superficie del corredor que lo rodea.
-          Por este medio se hace una piedra para que las dos mitades sean iguales, ya que como no se trata de partir una piedra en dos, por este procedimiento puede dividirse un cuadrado para obtener otro que sea igual a su mitad.
Indicándonos por estos dos dibujos esquemáticos como puede efectuarse todo esto con la ayuda de las Diagonales de un cuadrado.

Estas mismas recetas fueron retomadas dos siglos más tarde por un arquitecto alemán de nombre Roriczrer (o Poriczer) en una obra imprimida en Ratisbona en 1486 de título “El libro de la construcción exacta de los pináculos”. Roriczer explica como diseñar correctamente un pináculo partiendo del plano. Construye un primer cuadrado y luego dentro de éste, otro cuadrado siguiendo el método empleado por Villard de Honnecourt. Luego recoloca el segundo cuadrado así diseñado para que encaje en el sentido del primero, y así sucesivamente, eleva poco a poco su pináculo, siendo cada nivel igual a la mitad del precedente. Además nos comenta de la forma más ingenua del mundo que nos revela de este modo el “secreto de los masones”, ya que se trata en realidad de un método simple para efectuar la elevación desde un plano, secreto técnico de los Maestros Arquitectos durante largo tiempo guardado cuidadosamente.

Puesto que todo ello se obtiene simplemente a partir del conocimiento de las particularidades y propiedades de la Diagonal, ésta fue glorificada y tenida por un secreto iniciático tanto por los operativos como por los primeros especulativos que la importaron.
Aún hoy la encontramos en la Joya del Pasado Venerable Maestro bajo la forma del teorema de Pitágoras: “en un triángulo rectángulo, el cuadrado de la hipotenusa –aquí podríamos decir el cuadrado de la diagonal- es igual a la suma de los cuadrados de los dos otros lados”. Este mismo teorema se inscribe entre los dos personajes principales del frontispicio de la primera edición de las Constituciones Masónicas de 1723 para simbolizar, tal vez, “el gran secreto del Arte Real”. Fig. 6.


Puede leerse debajo el famoso “Eureka” de Arquímedes, lo que coloca a estas Constituciones bajo los auspicios de dos grandes matemáticos y filósofos de la antigüedad: Arquímedes, el ingeniero matemático, y Pitágoras, el filósofo de la armonía de los números: ¡no es posible hacerlo mejor!

La diagonal simbólica estaba por tanto a veces indicada sobre la cara superior de la Piedra Cúbica, partiendo la superficie en negro y blanco para hacerla más remarcable, como en el ejemplo antes expuesto.
Seguidamente, mal dibujada e incomprendida, se convirtió progresivamente en una Piedra Cúbica más o menos “en Punta”.

Antes de concluir prestemos atención nuevamente a la denominada “Piedra Diamante”:
-          Tomemos un cubo (o si se prefiere una piedra cúbica) y marquemos los centros de cada cara (en la intersección de las diagonales de cada cuadrado). Después unamos con una línea los seis puntos así determinados. En el interior del cubo obtenemos un octaedro teniendo la forma de dos pirámides opuestas, el cual parece tener la forma de un “diamante” en el corazón de una Piedra Cúbica. Fig. 7.
         Tomando otra consideración al respecto del Hermano H. M., los Maestros Masones operativos practicaban un símbolo particularmente rico. Se trata del Punto Central, el centro, que ellos identificaban con el Centro del Universo, o sea, el Principio Divino, y del mismo modo el centro del Hombre, ese Centro que hay que encontrar con exactitud para que todo edificio esté equilibrado y en armonía. Respecto a esto, un dicho operativo ha franqueado los siglos. De origen alemán dice así:
El punto que está en el círculo –que está en el cuadrado- y que está en el triángulo. Tú conoces este punto, entonces todo va bien. Si no lo conoces, entonces todo es vano. (de “Estudios sobre las marcas de los talladores de Piedra”. Franz Rziha – Guy Trédaniel. 1883/1993, pag. 56)
Así, según H. M., en aplicación operativa del famoso principio “lo que es arriba es abajo”, para atraer la atención sobre el centro de la Piedra Cúbica que nuestros ojos no pueden ver, evidentemente, basta poner arriba de esta Piedra la figura geométrica que una vez “invertida” lo mostrará. Ahí el pyramidion cuyo punto culminante una vez invertido indicará el centro del cubo.

Centro o “Diamante central”, llegamos al mismo resultado al parecer. Fig. 8.


Para concluir, insistamos sobre el hecho que es lógico que el Compañero que trabaja sobre la Piedra Cúbica en Punta, una vez llegado a Maestro, deberá continuar buscando el “Centro”, tarea para toda la vida.

Poco importa que la Piedra Cúbica en Punta sea el resultado de una “mala interpretación de su dibujo”. Ésta conserva todo su valor simbólico puesto que indica por su forma que el masón no es solamente un elemento para integrar en una Gran Obra, sino que debe también esforzarse en rectificar su piedra para intentar hacerse un “Diamante”.

Joaquim Villalta, Vª Orden, Gr.·. 9, 33º
M.·. I.·.
Director de la Academia Internacional de la Vª Orden - UMURM
Gran Orador del Sublime Consejo del Rito Moderno para el Ecuador
Miembro Honorario del Soberano Grande Capítulo de Cavaleiros Rosa-Cruz de Portugal - Gran Capítulo General del Rito Moderno y Francés de Portugal
Miembro Honorario de la R.·. L.·. Estrela do Norte nº 553 del Grande Oriente Lusitano
Gran Canciller para Europa del Gran Oriente Nacional Colombiano
Miembro Honorario del Soberano Supremo Consejo del Grado 33 para el Escocismo de la República del Ecuador
Miembro Honorario del Supremo Consiglio del 33º ed Ultimo Grado del R.S.A.A. per l’Italia e sue Dipendenze
Miembro del Suprême Conseil du 33e Degré pour la France du Rite Ancien et Accepté (Cerneau's Rite)
Pasado Presidente de la Confederación Internacional de Supremos Consejos del Grado 33º del R.·. E.·. A.·. A.·.
Muy Poderoso Soberano Gran Comendador del Supremo Consejo del Grado 33º para España del Rito Antiguo y Aceptado (Rite de Cerneau)
Gran Comendador del Soberano Gran Consejo de los Príncipes del Real Secreto para España, Rito de Perfección.
Masonólogo

Maître Parfait


Précautions préalables :

Faire un travail sur un grade sans pour autant en révéler le contenu initiatique : voilà l’enjeu. Donc rien sur les mots, signes et attouchements ni sur les voyages, lieux visités et passages du récit légendaire et initiatique.

Pourquoi s’intéresser au grade de Maitre Parfait ?

Dès les premières divulgations, il est précisé que les détenteurs du grade de maitre parfait devaient avoir une place particulière du à leur rang dans l’Ordre.

C’est exactement cela qui a attiré l’attention de René Guilly. En fin connaisseur des us et coutumes de la franc-maçonnerie et des rituels, il va commencer à s’intéresser aux textes d’origine de ce grade.

Les textes de base :

MS5934 pièce 1 – Rituel de Réception de Maitre Parfait et Écossais. Manuscrit autographe de Willermoz, circa 1760. 13pp. In-4 (transcription de Dominique Sappia) qui se trouve dans le livret de Maitre Parfait que j’ai édité.

Dans la revue du Suprême Conseil Grand Collège du Rite Écossais Ancien Accepté du GODF : « l’Écossais » n°14 nous trouvons l’étude de sept anciens rituels tous datés du 18ème siècle :

1. Parfait Maitre ou le Maçon Parfait, collection du Baron de Salm, qui comporte 13 pages, la première portant la mention Jérusalem 5775.

2. Grade de Parfait, collection Jean-Baptiste Bonseigneur qui est une copie faite après 1791 de cahiers beaucoup plus anciens, appartenant à une loge du Cap-Français de 1752 ?

3. Le Parfait Maitre Élu, collection Mirecourt fonds Kloss

4. Maitre Parfait, manuscrit MS 1097/44 de la Bibliothèque Nationale d’Australie, fond Clifford. Ce texte date environ de 1765. Il a 12 pages manuscrites.

5. Quatrième grade de l’Art Royal au premier Temple ou Ancien Maitre, MS 2098 de la bibliothèque Municipale de Bordeaux, appelé « Livre des Marchés », collection de rituels français d’une série en sept grades : Apprenti, Compagnon, Maitre, Maitre Parfait, Maitre Élu, Écossais d’Heredom, Secret du Royal Arch. Le rituel comporte 9 pages avec un tableau, l’avant-propos est de 30 pages manuscrites.

6. 5ème Grade : Maitre Parfait, manuscrit Francken de 1783

7. Le Maitre Parfait quatrième grade, recueil précieux de la maçonnerie Adoniramite 1786.

Dans ce numéro de l’Écossais suit une étude détaillée et comparative de ces différents textes, augmentée d’une riche iconographie de tableaux d’origine.

Les éléments constitutifs du grade :

Évidemment j’ai indiqué en préambule que je ne dirai rien sur les éléments constitutifs du grade. Mais l’exception confirme toujours la règle et donc nous allons tout de même en parler.

Les éléments qu’aborde ce grade sont entre autres le nombre 4, la quadrature du cercle et surtout et essentiellement l’entrée dans le Saint des Saints.

Le 4 est traditionnellement la représentation du carré et donc de la terre qui avec ces 4 dimensions et notre vision qui en délimite le périmètre peut s’opposer ou plutôt s’harmoniser avec le cercle qui dans toutes les traditions représente le ciel. Les cloitres des monastères n’en sont que la représentation chrétienne. Le cloitre est le lieu ou les moines déambulent dans une sorte de récréation. Mais pour les moines même au repos on est en présence de Dieu et donc la déambulation en carré – on dirait à l’équerre avec les mots des maçons - rappelle la terre, le jardin central avec souvent un point d’eau, que ce soit une marre ou un puits, lorsque cela est possible, représente le jardin d’Éden et le ciel, aperçu au-dessus de cette cours à ciel ouvert, renvoi au cercle – on dirait au compas avec les mêmes mots des maçons - et ce dans toutes les traditions ou le ciel, lieu de résidence de la divinité, est un cercle.

Je ne résiste pas à vous donner les définitions du Rite Anglais de Style Émulation de l’Équerre lors de l’ouverture des travaux au 2ème grade :

V.·. M.·. Par quel instrument d'architecture dois-je vous mettre à l'épreuve ?

2e S.·. Par l’Équerre.

V.·. M.·. Qu'est-ce qu'une Équerre ?

2e S.·. C'est un angle de 90 degrés ou le quart d'un cercle.

VM Puisque vous connaissez les secrets de ce grade, mettez à l'épreuve les Frères et Sœurs Ouvriers du Métier. Vous me transmettrez ensuite à leur exemple le signe qu'ils vous auront donné.

Et du Cercle lors de l’ouverture des travaux au 3ème grade : V M : Qu'est-ce qui a été perdu ?

1er S : Les secrets originels du Maître Maçon V M : Comment ont-ils été perdus ?

2e S : Par la mort prématurée de notre Maître Hiram Abif

V M : Où espérez-vous les retrouver ? 1er S : Au Centre

V M : Qu'est-ce qu'un Centre ?

2e S : Un point dans un cercle, placé à égale distance de tous les autres points de la circonférence

V M : Pourquoi au Centre ?

1er S : Parce que c'est un point à partir duquel un Maître Maçon ne peut s'égarer

V M : « Nous allons vous aider à réparer cette perte … et puisse le Ciel seconder nos efforts réunis. »

Partant de cette présentation, je vous laisse faire vous-même la liaison initiatique entre l’Équerre et le Compas pour aboutir à la quadrature du cercle. Sans omettre de vous dire qu’il y a 16 bougies en 4 fois 4 dans la loge. Le carré de 4 pour ceux qui seraient réfractaires aux explications simples.

Mais maintenant, nous devons aborder le Saint des Saints.

Voici ce que nous dit René Guilly le 1er février 1992 lors d’une communication intitulées : « Deux aspects du grade de Maitre Parfait » reproduit en intégralité dans le livret de Maitre Parfait du Souverain Chapitre Français Jean Théophile Desaguliers de Provence :

« - Donc, premier point établi « en béton » : le grade se situe dans le Saint des Saints du Temple de Salomon.

Nous avons eu en face de cette évidence – ce n’est pas une découverte, c’est une évidence – une attitude ambigüe. Moi, j’ai eu personnellement un moment de recul… Comment ?... Le Saint des Saints… Le lieu absolument sacré pour les juifs… pas « sacré », mais « saint » – « sacré », ce n’est pas juif. Comment ce lieu aussi saint peut-il intervenir dans un grade maçonnique ? Peut-il être profané par tout ce que nous allons faire avec tout cela ? De temps en temps, il y a parmi nous la présence d’un frère israélite et, comme nous sommes des gens d’une certaine nature extrêmement respectueuse des convictions, on s’est dit : « Mais on va choquer… C’est affreux… C’est horrible ! » Et je me souviens d’une tenue à Neuilly où l’on s’est mis à repérer à chaque fois dans le rituel où il y avait écrit « Saint des Saints » pour remplacer « Saint des Saints » par « sanctuaire ». C’était une démarche. Mais, cet été, j’ai fait une révision de ce grade et je me suis aperçu que c’était une attitude typiquement maçonnique, c’est-à- dire d’une sottise absolue ! En faisant cela, on risquait de passer à côté de l’essentiel. J’ai dû revenir en arrière et j’ai passé toutes les corrections que nous avions faites « par pertes et profits » pour déblayer leterrain.

Le reste est d’une simplicité effrayante parce que le Saint des Saints, ça n’existe pas en soi. Le Saint des Saints, c’est la partie d’un édifice. C’est la partie de l’édifice du Temple de Jérusalem. On ne peut pas poser quelque part le Saint des Saints ; ce n’est pas vrai. On peut considérer le Temple et, dans le Temple, on peut considérer le Saint des Saints. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre… Ce n’est pas une partie détachable que l’on peut promener n’importe où et n’importe comment. Et puis, la seconde constatation, c’est que, pour le peuple d’Israël, le Nom de Dieu qui a été révélé sur le Sinaï se trouvait ensuite dans le Saint des Saints du Tabernacle. Et, quand on a construit le Temple de Jérusalem, le Nom de Dieu résidait dans le Saint des Saints du Temple de Jérusalem. Il ne résidait, pour le peuple juif, que là. Ce qui veut dire que, non seulement, vous ne pouvez pas évoquer le Saint des Saints sans évoquer le Temple de Jérusalem, mais que vous ne pouvez pas, non plus, considérer ce mot – qui, je vous le rappelle, est totalement imprononçable – sans considérer qu’il se trouve dans le Saint des Saints. Par conséquent, dans ce grade, nous avons un ensemble : le nom du Saint des Saints et le Nom de l’Éternel qui est inséparable du Temple de Jérusalem. »

Et plus loin :

« - Vous savez que l’on disserte actuellement beaucoup sur les origines de la franc-maçonnerie. On est à peu près d’accord pour en trouver deux, au XVIIe siècle. La première vient de l’apport écossais qui s’est répandu, selon moi, assez tardivement en Angleterre, c’est-à-dire dans la dernière partie du XVIIe siècle. Et nous avons la maçonnerie des Anciens Devoirs qui, elle, est au contraire plus précoce.

David Stevenson dit que rien ne prouve que la maçonnerie qui se pratiquait, par exemple, à Warrington, ait été imprégnée par les données écossaises, et que c’était une maçonnerie des Anciens Devoirs qui s’inspirait de traditions britanniques, anglaises, mais pas nécessairement écossaises. Et moi, je crois qu’il y a une troisième source. Nous allons, petit à petit, nous rendre compte de son importance, par le fait que la maçonnerie symbolique et spéculative que nous pratiquons est en prise directe sur elle.

À la suite d’un certain nombre de recherches, je suis tombé par hasard sur des ouvrages extrêmement curieux. Le premier ouvrage, de 1659, est d’un auteur que nous connaissons mal – Samuel Lee. Il porte le titre de Orbis Miraculum or the Temple of Salomon, Pourtrayed by Scripture- Light.

Notez la date : 1659. En 1659, l’ouvrage a eu un très grand nombre d’éditions. Ce qui est triste pour nous, c’est que cet homme extrêmement digne – c’était un pasteur protestant – est allé aux Amériques à la fin de sa vie, et rentrant en Angleterre, il a été capturé par des corsaires malouins pour mourir dans une geôle malouine. Ce ne sont pas des choses très agréables à penser… Ensuite, il y a un autre ouvrage encore plus important, plus curieux, Solomon's temple spiritualized or gospel- light fetched out of the temple at Jerusalem – c’est-à-dire « Le Temple de Salomon spiritualisé ou la Lumière de l’Évangile recherchée tirée à partir du Temple à Jérusalem » – écrit par John Bunyan. Cet ouvrage est de 1688. John Bunyan est un homme absolument célèbre, un homme des plus célèbres au monde que vous ignorez joyeusement – c’est tout le problème des abîmes entre les cultures… C’est lui qui a écrit The Pilgrim's Progress – c’est-à-dire « Le voyage du Pèlerin » – qui a connu un nombre d’éditions et de traductions absolument faramineux et presqu’autant que la Bible elle- même. Sa vie est extraordinaire, mais je ne suis pas là pour vous raconter la vie de Bunyan…

Les années 1660-1688 ont constitué une période extrêmement curieuse dans la vie spirituelle anglaise dont je vais essayer de vous donner quelques caractères. En 1660, la monarchie a été restaurée en Angleterre. Le fils de Charles 1er – Charles II – est monté sur le trône et il y a eu immédiatement une répression extrêmement forte envers tous les Dissenters – c’est-à-dire « les marginaux » – des Églises officielles admises. Il y avait une prolifération extraordinaire en Angleterre de tous ces Dissenters qui se sont retrouvés obligés d’émigrer aux États-Unis ou mis en prison comme John Bunyan qui y a passé douze ans de sa vie. Ces gens-là avaient une tournure d’esprit extrêmement particulière que je vais essayer de vous résumer en quelques mots.

Vous vous souvenez que, lorsque j’ai écrit l’article sur « La Pierre angulaire » et que j’ai traduit le chapitre du Speculum Humanae Salvationis qui se rapportait à la Pierre angulaire, nous avions tous, un peu ensemble, découvert la mentalité typologique du Moyen Âge, c’est-à- dire la volonté de lire en permanence dans l’Ancien Testament toutes les vérités du Nouveau. C’est cela que ça veut dire. C’est une maçonnerie qui repose sur le type – un certain nombre de personnages, de fêtes – qui renvoie à un antitype. L’antitype, c’est le Christ et c’est le Nouveau Testament.

Donc, en parlant de l’Ancien Testament, en réalité, on parle du Nouveau. C’est une mentalité qui a été très profondément enracinée dans notre civilisation. J’ai dit que, sur le continent avec le concile de Trente, cette mentalité typologique a disparu. Et je disais dans cet article que le concile de Trente ne s’est pas appliqué, et pour cause, à la Grande-Bretagne puisque l’Angleterre était séparée de l’Église catholique. Par conséquent, cette mentalité typologique a pu subsister en Angleterre. Mais, quand j’ai consulté ces ouvrages, j’ai été pris d’un véritable vertige car il s’agit d’une mentalité typologique poussée au dernier degré du possible ! Jamais l’Église catholique n’a été aussi loin dans la recherche du christianisme à l’intérieur de l’Ancien Testament. C’est une caractéristique de tous ces mystiques protestants, marginaux qui, ayant acquis un respect profond pour l’Ancien Testament, y ont recherché avec frénésie toutes les vérités du Nouveau Testament. 1688, la date de l’ouvrage de Bunyon, correspond à la chute de Jacques II – qui est venu à Saint Germain en Laye, comme vous le savez – et, à ce moment-là, la persécution a cessé et un certain indifférentisme a commencé à régner en Angleterre. Je crois qu’il y a eu une période d’ébullition spirituelle sous la persécution qui s’est étendue du début à la fin de la restauration des Stuart.

Alors, vous me direz : « Quelles preuves peut-on avoir que ceci ait un rapport avec la maçonnerie ? » Une première preuve, c’est que ce genre de spéculations sur le Temple de Salomon que nous trouvons dans la maçonnerie est quelque chose d’extrêmement particulier et jamais, jamais, jamais… nous n’avons pu trouver la moindre base archéologique à tout ce que nous faisons. Il y a deux autres choses dont je veux vous parler et qui établissent là la preuve de la collusion. Dans un des manuscrits les plus anciens des Early Masonic Catechisms – c’est-à-dire le Dumfries n° 4 – vous avez une sorte de document maçonnique et, au milieu de ce document maçonnique, un peu sans crier gare et sans que l’on comprenne vraiment pourquoi, vous avez « Questions concernant le Temple ». Quand vous lisez ces questions et ces réponses dans ce document de 1710 – c’est-à-dire très peu de temps après 1688 – vous trouvez exactement la même mentalité. Toutes sont des références au Nouveau Testament que nous- mêmes, aujourd’hui, nous n’oserions pas proférer tellement elles sont poussées à l’extrême limite du possible. Là où les choses se corsent, c’est qu’il y a, dans un document maçonnique peu connu, que je viens de traduire pour le numéro qui va sortir de Renaissance Traditionnelle, le rituel le plus ancien de l’Arc Royal. Les Anglais le connaissent : il s’appelle Le Manuscrit Sheffield. Dans ce manuscrit – il n’est pas daté – on discute : 1780, 1790… Aucune importance : c’est la fin du XVIIIe siècle. À la fin de ce manuscrit se trouve « La connaissance mystique du Temple ». Quand vous lisez cela, vous vous dites : « J’ai déjà lu ça quelque part… » Évidemment, c’est la même chose que dans le Dumfries n° 4 ! Ce qui veut dire que, entre un document de 1710 et un rituel de l’Arc Royal de 1790 qui n’était pas connu en 1710 et qui, apparemment, n’avaient pas de rapport entre eux – le premier était de la maçonnerie écossaise opérative déjà mêlée, peut- être, de la maçonnerie anglaise –, vous trouvez comme trait d’union le même texte. Et ce même texte s’inspire absolument de la tradition interprétative que je viens de vous donner pour cette période de 1660 à 1688.

Cela veut non seulement dire que le Temple de Salomon est présent dans la maçonnerie, mais aussi que la clé de la maçonnerie repose non pas sur le Temple de Salomon, mais sur une interprétation mystique libre du Temple de Salomon. Ce qui est constant est que tout ce qui est figuré dans le plan appartient soit au Temple de Salomon, soit à la vieille tradition maçonnique. Ensuite, les maçons spéculatifs ont composé avec cela. Mais ils n’ont pas toujours composé la même, de la même façon. Si on cherche une logique entre toutes les compositions que l’on peut restituer, on s’aperçoit qu’il n’y en a qu’une. Elle est mystique. Alors, il faut abandonner tous nos efforts de rationalisation, abandonner toutes nos références à l’archéologie comme règle normative – encore qu’elles soient tout à fait indispensables – et nous dire que la solution de la maçonnerie est à rechercher dans le jeu spirituel. À la place du kriegspiel, il y a un jeu qui était le jeu spirituel de la maçonnerie consistant à disposer des éléments et à spéculer sur ces derniers. Pour les tableaux, en définitive, il n’y a pas d’autres sources – c’est bien ce que nous avons fait – que les Instructions par Demandes et Réponses qui nous parviennent et nous fournissent des indications sur les éléments qui entraînent dans cette spéculation maçonnique. Par conséquent, lorsque vous avez le tableau de la loge, vous avez quelque chose qui est une partie tronquée du Temple de Salomon. »

Et plus loin encore :

« - Ceux qui pratiquent l’Arc Royal voient très bien qu’il y a une équivalence profonde entre ce grade et le grade de Maître Parfait. D’autre part, on peut arriver, par l’érudition maçonnique, à faire un groupement de grades peu nombreux – mais quand même assez substantiels – ayant comme caractéristique le Saint des Saints. Il y en a un certain nombre. De là l’idée que tous ces grades, sous des formes extrêmement diverses, proviennent d’une origine commune, perdue et qu’elle est un ancien grade de Maître.
Ancien grade de Maître qui vient d’où ? Je ne le sais pas. Je doute fort que ça vienne de la source écossaise et de la maçonnerie classique des Anciens Devoirs. Par contre, dans le cadre des spéculations dont il a été question tout à l’heure, alors ça me paraît être d’une logique extrême. Voilà, en gros, dans la première partie, ce que je voulais vous dire. »

Le Souverain Conseil des Maitres Parfaits de France :

René Guilly et son équipe accordaient une telle importance à ce grade qu’ils décidèrent de créer une association Loi 1901 avec statuts et règlements Intérieur.

Un n°1 du bulletin du Souverain Conseil des Maitres Parfaits de France fut sorti en octobre 2011 sous le titre de « La Pierre Carrée » sous la direction d’Alain Gibon son Président.

Je fais ici une parenthèse concernant René Guilly qui a ouvert le 1er chapitre français avec une patente venant du chapitre de Belgique. Le Souverain Chapitre Français Jean Théophile Jean Desaguliers est ainsi le chapitre métropolitain pour la France. C’est à dire que tous les chapitres existants découlent d’une façon ou d’une autre de ce Chapitre. Chapitre dont le Souverain Chapitre Français Jean-Théophile Desaguliers de Provence est le prolongement et par conséquence l’Alliance des Souverains Chapitres de Rite Français en bénéficie aussi. Il est toujours très important de faire les liens historiques des structures afin de pouvoir en vérifier la solidité première.

Maçonnologie ?

Mais revenons à la démonstration que vient de nous faire René Guilly. Celle-ci est un exemple particulièrement brillant de recherche en matière d’histoire de la franc-maçonnerie :

1. Il identifie un grade important par le rang qui est donné à ceux qui en sont titulaire lors des cérémonies maçonniques du début du 18ème siècle.

2. Il retrouve les rituels historiques et les étudie.

3. Il constate entre autre la place primordiale accordée au Saint des Saints qui le surprend à plusieurs titres ; nous l’avons entendu plus haut.

4. Il recherche et trouve des textes anglais de la fin du 17ème siècle qui
contextualisent ce problème dans la recherche de concordance entre l’ancien et le nouveau testament.

5. Il comprend que la maçonnerie d’origine, de part ces sources diverses peut avoir plusieurs grades finaux. En effet dans le cadre de l’ancien testament que faire de plus haut que d’accéder au Saint des Saints et d’y faire ce que tout Grand Prêtre y faisait.

6. Il s’interroge sur la source exacte de ce grade, et nous laisse avec la question ouverte.

7. Convaincu de l’importance de sa découverte, il fait revivre ce grade.

Conclusion :

Si notre frère Éric a voulu que je vous présente ce grade, c’est parce que nous le pratiquons en préalable à l’entrée de nos membres au 1er Ordre.

Donc il est ouvert aux membres du Rite qui possèdent au moins le 1er Ordre.

Si ce grade vous intéresse, sachez que vous pouvez soit venir le découvrir lors d’une prochaine tenue. Ou mieux, si vous voulez le vivre en tant que candidat, un courrier de demande nous permettrait de vous programmer pour sa réception.

J’ai dit.

Robert Guinot, S.·. P.·. R.·. C.·.
Grand Vénérable de l'Alliance des Loges Symboliques
Très Sage et Parfait Maître du Souverain Chapitre Jean Théophile Désaguliers de Provence
Chapitre membre de l'Alliance des Souverais Chapitres de Rite Français